PÉNURIE DE CAMIONNEURS AU QUÉBEC

L’industrie québécoise du transport routier fait actuellement face à la pire crise de son histoire. Cette situation délicate est en grande partie due au fait qu’elle est aux prises avec une pénurie de chauffeurs sans précédent. En effet, les entreprises qui œuvrent dans le secteur du camionnage devront recruter au moins 50 000 nouveaux conducteurs d’ici 2020. En fait, plusieurs semblent avoir sous-estimé l’impact des départs à la retraite et jumelé à la croissance économique.

Alors que la situation n’est guère reluisante pour les transporteurs, elle est aussi difficile pour les chauffeurs.

QUAND PÉNURIE RIME AVEC BAISSE DE PROFITS

En 2015, le DG de Camo-route, un comité qui s’occupe de la main-d’œuvre dans le transport par camions, a sondé 195 transporteurs du Québec. Dans cet échantillon, plus de la moitié ont affirmé subir des pertes de profits en raison de la pénurie de chauffeurs.

Ces pertes peuvent être attribuées à des retards dans les livraisons et à la perte de clients qui sont insatisfaits du faible rendement. Évidemment, ces problèmes sont en lien direct avec le manque criant de conducteurs. Ces difficultés à recruter du personnel forcent même les transporteurs à refuser des contrats, faute de pouvoir respecter leurs engagements.

De plus, c’est entre 20 % et 30 % des flottes de camions qui demeurent immobilisés, parce que les entreprises en transport routier ne trouvent personne à placer derrière le volant. Une telle statistique est synonyme d’énormes pertes pour eux, en raison de leur incapacité à rentabiliser leurs véhicules.

LES EFFETS PROBABLES DE CETTE PÉNURIE SUR LA POPULATION

Sans un nombre suffisant de camionneurs, les prix du transport LTL et des livraisons à domicile pourraient aussi subir des modifications. Dans une telle optique, le prix des aliments, des matériaux et articles qui sont transportés par camion, pourrait augmenter de façon significative.

« C’est le principe de l’offre et de la demande », affirme Marc Cadieux, président de l’Association du camionnage du Québec. La facture sera inévitablement épongée par les consommateurs.

LES EFFETS SUR LES CHAUFFEURS

Malgré que le mot d’ordre des transporteurs soit dorénavant de « chouchouter » leurs camionneurs, il y a tout de même plus de personnes qui quittent que de personnes qui entrent dans l’industrie du camionnage. Les difficultés à recruter de nouveaux chauffeurs sont entre autres dues à un manque d’intérêt pour une profession difficile pour bien des raisons.

Malgré que ce ne soit pas une toute nouvelle réalité, plusieurs camionneurs doivent faire des semaines de 70 heures et plus, souvent divisées en journées de près de 12 heures. C’est sans compter que certains doivent partir plusieurs jours de suite, rendant la conciliation travail famille difficile.

Le salaire n’est pas toujours alléchant, sa moyenne se situant à environ 42 500$. Cependant, il sera peut-être revu à la hausse dans les prochaines années, compte tenu de la rareté de la main-d’œuvre.

Les nouvelles réalités en termes d’effectifs forcent aussi les camionneurs à faire face à des délais de livraison de plus en plus serrés, ce qui occasionne plus de stress et d’excès de vitesse. Malheureusement, ces amendes viennent gruger leurs profits.

EN CONCLUSION

Malgré les défis importants, comme la rareté des chauffeurs, qui attendent les entreprises de transport routier au cours des prochaines années, force est d’admettre que certaines d’entre elles réussissent à tirer leur épingle du jeu et offrir des services de grande qualité.

C’est d’ailleurs le cas de Transport Econonord, qui vous invite à les contacter pour tous vos besoins de transport ou d’entreposage.

Source: Econord