Vers une pénurie de camionneurs
7Avec le départ progressif des baby-boomers vers la retraite, l’industrie du camionnage fera face à une pénurie de main-d’oeuvre. Au cours des quatre prochaines années, des milliers de postes seront à combler.
«Le métier de camionneur ces années-ci, ce n’est pas terrible. On ne fait pas assez de jours de travail pour être capable de se payer une voiture qui a du bon sens», explique le camionneur Rodrigue Roy
Au Québec, on estime que plus de 50 000 postes de routiers seront à pourvoir d’ici 2020.
«Il va manquer 52 000 gars qui veulent faire ça. Il faut vraiment réussir à attirer ce monde-là», raconte Jacques Dionne.
La relève se fait rare chez les camionneurs. Plusieurs déplorent les conditions de travail, les réglementations contraignantes, l’équipement dispendieux, et les courtes périodes de travail.
«Si tu veux t’acheter un camion, ça te prend de l’argent d’avance pour payer ton diesel, les cotisations, les dépenses que ça occasionne. Parce que tu n’es pas payé au bout d’une semaine, ça peut prendre un mois, deux mois, et même aller au-delà de ça. Un nouveau qui veut acheter et qui a une famille c’est dur parce qu’il n’y a pas d’ouvrage. Ça fait trois ans que c’est tranquille», a affirmé Sonia Gagné.
Certains estiment que le gouvernement devrait donne un coup de pouce aux jeunes qui se lancent dans le métier, une sorte d’aide au démarrage.
L’industrie peine à attirer de nouveaux routiers, malgré les offres d’emplois récurrentes dont certaines proposent bon nombre d’avantages sociaux.
«Il y a trop de lois dures pour les camionneurs. Je crois qu’on va avoir beaucoup de difficulté à trouver des jeunes qui vont s’établir là-dedans. Il va en avoir, mais moins qu’anciennement», explique Yves Rioux.
Source: TVA